2 jours de car, c'est un peu comme un accouchement "sur le moment on se dit plus jamais et puis quand c'est finit on oublie tout".
Départ à gare du nord, le car a 20 minutes de retard, une commerçante du coin nous dit que l'agence de transport n'existe plus depuis quinze ans. Bon. Heuresement il y a quatre russes qui attendent avec moi c'est rassurant. J'ai un sourire débile accroché jusqu'aux oreilles à les entendre parler russe, et de comprendre un peu.
Finalement le car arrive. J'ai la place numéro 8, que j'avais dû choisir par rapport à ma date d'anniversaire étant le jour même. Pour les 3 autres places (4 avec l'aller-retour et le changement) au moment de la réservation, je me rappelle avoir choisi les places comme au loto car le numéro ne m'indiquait pas l'emplacement réel dans le bus. Bon, de toute façon je ne prend pas la place 8 car il y a personne dans le car, et que tout devant au deuxième étage on a une supebe vue sur le paysage.
Un type repère aussi le bon coin et nous commençons à discuter. C'était un sculpteur ukrainien qui vivait entre la france et l'ukraine, chouette rencontre, il me fait réviser mon russe et m'apprend d'autres grossiertés, me fait remarquer des trucs marrant sur les russes, qui se sont vérifié par des expériences passées ou peu de temps après :
"Quand les russes se rendent compte que tu ne parle pas leur langue, ils parlent plus fort"! ou "lorsque les vieilles femmes russes voit que tu ne comprend pas le russe elle te traite comme un enfant car elles pensent que ducoup tu ne sais rien".
Sinon la deuxième partie du voyage était moins confortable car le bus était rempli, puis un assaut de moustiques en manque nous dévorent quand on s'arrete à la frontière russe pour le contrôle des papiers à trois heures du mat. Bon, en tout cas tout se passe bien, de beaux paysages sur la route, un feu d'artifice surprise au milieu de la nuit, et une expérience de la distance permettant par le temps qui s'allonge et tous les pays traversés, de mieux se rendre compte des distances parcouru. J'arrive le lendemain midi à Saint-Petersbourg, c'est comme ci c'était hier... Je suis allé directement squatter l'institut français, ma deuxième maison, en attendant de retrouver Julia qui m'heberge les premiers jours.